• OdV - I



    Au secours ! Darla reste avec moi !


    La nuit était tombée depuis quelques heures déjà, seule la lune et quelques étoiles faisaient scintiller l'herbe de la plaine encore humide. Ces derniers temps, il y avait eu beaucoup de fortes pluies, et le brouillard était devenu un voisin de la population de Varkyr.

    Assis sur une roche, un homme attend, ses yeux brillent d'une étrange flamme, ses cheveux longs noir bleuté et sa longue barbe entourent sa tête, ne laissant entrevoir qu'une infime partie de son visage ; vêtu d'un long manteau noir, il attend.
     Il y avait eu des attaques dans la région, quelques jours plus tôt. Des petits villages connurent des vols, viols, et bien entendu des meurtres...

    3 hommes s'approchèrent du mystérieux inconnu

    " - Chef, beugla une masse de 2 metres de haut, nous sommes prêts pour l'assaut.
    - D'ailleurs, nous aimerions savoir, les hommes et moi, quand nous serons payés ! ajouta un autre, plutôt maigrelet, recouvert de cicatrices, les yeux louchants.
    L'inconnu les fixa un instant, avant de prononcer :
    - Tant que je n'aurai pas trouvé ce que je cherche, vous devrez vous contenter des butins des pillages.
    Le dernier "brigand" s'exclama
    -Et bien sûr, nous ne pouvons savoir de quoi il s'agit ?"
    Le silence s'installa, rapidement brisé par les bruits de la nuit : le bois craquant des forêts alentours, le chant des insectes nocturnes, le vent.

    Il y avait quelque chose qui dépassait les 3 hommes d'armes, tous les trois par le passé avaient été des gardes, des guerriers émérites, mais ils étaient aussi des combattants déchus, attirés par l'or et la gloire.

    L'inconnu leur fit signe de la main, et désigna le petit hameau qui brillait de lanternes.

    La nuit fût sanglante




    Pendant ce temps, a Dryktehn, île au nord de Varkyr, Une terrible pandémie ravageait la population. la vie des Dryktehniens avait toujours été particulière, à cause de leur autarcie.
    Peu s'interressaient aux problèmes des continents, voire  du Monde d'Arkhana, mais les temps étaient durs et beaucoup fuyèrent l'île. certains se perdirent, d'autres trouvèrent refuge à Varkyr. Ce fût le cas de Hartar et de ses 3 enfants : Yhann, Krenah et Kera, la plus jeune, âgée de 14 ans. Hartar était le bûcheron le plus robuste de l'ile. C'était un colosse, blond au yeux bleux, avec un air  appaisant. Il aimait ses enfants, ils étaient tout ce qui lui restait de sa femme, morte de maladie. Ils fûrent tous les quatres acceuillis dans une auberge de Ranos, petit village nordique de pêcheurs, avec un flanc caché par d'immenses montagnes. Ils disposaient d'assez d'or, leur famille ayant toujours vécue du strict minimum, par crainte d'être un jour dans le besoin.

    Quelques jours passèrent. Hartar trouva une place parmi les bûcherons locaux, Yhann qui avait 24 ans s'initia à la pêche. quant à Krenah, 16 ans, et sa jeune soeur, eux rêvaient d'aventures. A vrai dire, ils n'avaient été que très peu touchés par la mort de leur mère. Ils étaient des grands rêveurs, toujours à inventer des histoires de héros, de guerre et de gloire. Ils avaient reçu une formation au combat par la milice de Dryktehn, ce qui n'enchantait guère leurs parents, mais le sang de combattant coulait dans leur lignée. Hartar lui même avait combattu lors des guerres Tamarales, son père était lui même un grand héros de l'île. Leur famille s'y installa alors, jusqu'aux récents évênements.
    Les jours passaient et leurs situations se stabilisaient. des nouvelles de l'île nordique étaient rapportées chaques semaines. La pandémie avait décimé bien plus de la moitié des habitants d'après ces dernières. Mais, pour leur part, la vie continuait, difficilement mais sûrement.

    Un jour, Krenah et Kera partirent jouer près des montagnes. ils n'étaient jamais allés aussi loin, et cette pensée les excitait, d'autant plus que leur père leur avait interdit de dépasser les champs de maïs. Tout deux étaient bien braves, équipés de leurs épées en bois, et de leurs armures en tissus. Ils combattaient des hordes de morts vivants, des tribus d'Orcs, des brigands et des malfaiteurs, sauvant un monde imaginaire qui les couvrirait de cadeaux et qui bâtirait des statues à leur éfigie. Ils avancèrent vaillament vers la montagne. des roches s'étaient écrasées un peu partout au bas de cette dernière, formant une sorte de cimetière ; des arbres morts étaient éparpillés tout autour. le champ de bataille était glauque, mais pour nos deux héros, il n'y avait que l'issue du combat qui importait. Au bout de quelques heures, ils s'assayèrent sur une pierre, épuisés de leurs actes héroiques.

    " - Tu penses que papa est inquiet, demanda d'une voix douce la jeune fille.
    - Nous ne sommes partis que quelques heures, il fait encore jour, s'exclama le jeune garçon.
    - Tu sais Krenah, parfois je pense à maman... je sais que c'est tout récent, que papa n'aime pas qu'on en parle et je l'aimais bien, mais elle a toujours été ... "étrange" avec nous... absente, elle paraissait vivre dans un autre monde.
    - Oui, mais papa l'aimait, alors nous devons lui consacrer l'amour qu'il attend de nous pour elle.
    - Yhann n'a pas été toujours aussi affectueux avec papa j'ai remarqué.
    - Il doit le soutenir, plus que nous sûrement... mais nous, nous avons des aventures a vivre !
    - Tu n'aimes pas notre famille ?
    Le jeune garçon soupira
    - Si, bien sûr, je ferais tout pour papa, mais je n'ai pas envie de m'attacher  à des racines. le combat de notre vie est toujours plus dûr, et il nous reste plein de chose a vivre. s'attacher, c'est se détruire.
    - Moi j'aime papa, il est grand, fort, intelligent, et en plus, il nous a sauvé la vie !
    - Je te l'accorde, ajouta-t-il avec un sourire"

    Soudain un immense éclair s'abatti non loin, suivit de son tonnere terrifiant, amplifié par l'echo des montagnes voisines. La fille sursauta en poussant un cri strident. il se mit a pleuvoir, une pluie épaisse, sombre et nos deux heros étaient bien loin du village... Ils trouvèrent une cachette dans la montagne, comme une petite grotte creusée. ils coururent jusqu'à cette dernière pour s'abriter de la tristesse du ciel.
    Tous deux apeurés, ils se regardèrent dans les yeux, et virent une terreur qu'ils n'avaient jamais connu. une étrange voix faisait vibrer les paroies du petit refuge, qui finalement s'averait ne pas être aussi petit qu'il le paraissait. leurs yeux s'habituèrent lentement à l'obscurité, et appercurent, bien loin, une petite lueur. Une lumière "magique", des "tresors", des fantômes ?

    Kera chuchota tout bas :
    " - Je pense que ce n'est pas une bonne idée Krenah.
    - Allez ! c'est peut être un trésor !
    - Tu entends les voix ?
    - Mais non, c'est le vent !
    - J'ai peur ... En plus il fait bien trop sombre ...
    - Alors tu n'as qu'à rester seule ici ! Comme je t'ai dis, je ne m'attache a personne !
    La fille sanglotta.
    - Tu es méchant, tu ne m'aimes donc pas ?
    - Je te taquinais Kera, allez courage, accompagne-moi, on verra bien, au pire, on sait courir, ajouta-t-il avec un grand sourire.
    - Je reste derrière toi alors ..."

    Krenah sourit encore, et fît signe de la main de le suivre. Un courant d'air frais leur caressait le visage, leurs cheveux humides s'égoutaient sur leurs tuniques. Ils avancèrent sur la pointe des pieds, et plus ils s'approchaient de l'objectif, plus la voix se faisait entendre, mais les mots était incompréhensibles, une psalmodie étrangère. le coeur des deux heros battait le rythme. arrivés à un virage du tunnel, où la lueur se faisait voir, Krenah, penchant la tête, vît quelque chose d'incroyable. Des formes, des silhouettes transparantes, des "fantômes" se dit-il. il y en avait neuf, chacun assi sur des roches autour d'une salle plus où moins ronde. au millieu, il y avait un petit tas de ... Il ne voyait pas très bien, mais la source de lumière venait de là. quand il se retourna pour raconter a sa soeur la découverte, elle n'était plus là. son coeur se mit a battre a grande vitesse. la lache pensa t-il. inquiet, il décida de rebrousser chemin, quand soudain, il entendi sa soeur hurler, mais le cri venait de la salle ronde. Son visage devînt pâle, De la sueur immergea de son dos et du visage. Il resta figé un moment, la bouche ouverte, hébété

    Il revînt a sa position d'observation, et vît sa soeur, tenu par deux formes brumeuses. elle était face a la silhouette la plus imposante. il fixa la scène ne sachant que faire, et s'apperçut qu'il pouvait distinguer les formes avec plus de précision. Le grand fantôme se leva, avec une vitesse fulgurante, la pointa du doigt, et commença à parler d'un dialecte inconnus, un dialecte irréel, une voix morte. sa soeur était elle aussi d'une pâleur terrifiante, lui rappelant l'image de sa mère dans son lit de mort. Les longs cheveux bruns de sa soeur commencèrent a devenir blanc, elle suppliait, disait qu'elle ne comprenait pas, mais le spectre continuait son recit, imperturbable, malgrès les pleures de la jeune fille. Krenah ne savait pas quoi faire. pour la première fois, il sentit une peur qui lui donnait envie de vomir, qui lui fesait mal, qui l'avait figé, comme cloué derrière ce rocher, et il se rendit compte a quel point il tenait a sa soeur, et par ce biais, qu'il tenait a sa mère et à ses proches. pourtant il restait là, immobile, a contempler le spectacle.
    Kera avait des cheveux blancs, elle sentait le moment interminable, elle s'urina dessus sans s'en rendre compte, contempla les formes qui l'entouraient, les battement dans sa cage thoracique étaient incroyables. ses larmes coulaient sans s'arreter quand soudain, une épée en bois vînt se fracasser sur le trône du "juge". La jeune fille tourna la tête par reflexe et vît son frêre, un frêre brave, qui gardait la tête haute, malgrès le blanc de son visage, et son corp frêle et tremblant. il avait l'air d'un heros, d'un sauveur, d'un libérateur. toutes les silhouettes le fixèrent, les gardiens eux même parûrent surpris, le temps s'arrêta a cet instant, comme dans un tableau, avec la lueur magique qui éclairait les visages des deux êtres, projetait et faisait danser des ombres de toute part. La scène était lente, mais magnifique. dans l'esprit du jeune homme se mis a jaillir toutes les possibilités, il pensait alors leurs avoir fait peur, et que par ce fait ils allaient lui restituer sa soeur, ou bien le tuer, avec sa soeur. il pensait qu'il allait se reveiller, il pensait qu'un sauveur mystérieux viendrait les sauver, il pensait ... Soudain, la panique le pris, il se rendit compte qu'il aurait du réfléchir avant. Il se mit a hurler fonça vers sa soeur pour l'attraper, mais il fût bloqué net par un éclair, une femme d'une beauté non mortelle, illuminé par une aura bleuté apparût, les formes se dissipèrent ...

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